Libération de Mossoul, soulagement dans un décor dévasté
- Susie G.
- 13 juil. 2017
- 2 min de lecture

Source : Franceinfo
Après 9 mois de combats ravageurs dans la ville de Mossoul, le premier ministre irakien Haïder Al-Abadi a annoncé dimanche 9 juillet la « victoire » de l’armée sur le groupe Etat Islamique (EI).
Quelques dates marquantes pour Mossoul
C’est en juin 2014 que les jihadistes prennent la ville lors d’une offensive éclair qui leur a permis de s’octroyer de larges territoires à l’ouest et au nord de l’Irak, ainsi qu’en Syrie. Un mois plus tard, en juillet 2014, le chef de l’organisation terroriste fait son unique apparition publique à Mossoul, devenue le bastion des jihadistes, et proclame un « califat » sur les territoires irakiens et syriens conquis. Lundi 17 octobre 2016, la coalition lance une vaste offensive pour libérer la ville du groupe Etat Islamique. S’ensuivent 9 longs mois de combats destructeurs, lourds de conséquences aussi bien du point de vue matériel que du point de vue humain. Ce dimanche 9 juillet 2017, Mossoul est déclarée « libérée ». Haïder al-Abadi s’est rendu sur place afin de féliciter « les combattants héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure ».

Une victoire, mais à quel prix ?
La fin de la bataille est certes proche, les forces irakiennes ayant atteint dimanche les berges du Tigre, dans la partie ouest de la ville, où subsistent quelques « poches » de combattants de l’EI, mais Mossoul gardera des séquelles de ces 9 derniers mois. Des images -comme celle-ci-contre- montrent la violence des combats, et les dégâts qui en résultent : des immeubles éventrés dans la vieille ville, des carcasses de voitures dans les rues devenues presque impraticables, et des civils contraints de fuir, ou faisant office pour le groupe Etat Islamique de boucliers humains. 915 000 habitants ont quitté la ville depuis le début de la bataille de Mossoul, dont 700 000 sont toujours déplacés, d’après l’ONU. En outre, Frédéric Encel, docteur en géopolitique et spécialiste du Moyen-Orient, affirme que "les jihadistes ont joué la politique du pire, en prenant en otages les centaines de milliers de personnes qui restaient encore dans la ville. Aujourd'hui, on appelle ça une ville, mais c'est un monceau de gravats."

Malgré tout, la population, délivrée de la menace pesante que l’Etat Islamique faisait planer sur elle, a laissé libre cours à son allégresse. En effet, des scènes de liesse ont eu lieu, partagée entre les habitants et les soldats.
Les combats se poursuivent…
Si Mossoul est maintenant libérée, l’Etat Islamique n’est pas vaincu pour autant. Celui-ci est encore en possession de vastes régions en Irak et en Syrie. Le prochain objectif de la coalition internationale, menée par les Etats-Unis, sera la libération de la ville de Raqqa, le fief de l’organisation terroriste situé au nord de la Syrie.
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