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Qui est Matteo Salvini ?

  • Tristan G.
  • 5 juil. 2018
  • 3 min de lecture

Les élections italiennes du 4 mars dernier se sont avérées être un cadeau d’anniversaire en avance pour Matteo Salvini, le nouveau ministre de l’Intérieur. En effet son parti, la Ligue, a obtenu 17% des suffrages, le plaçant en deuxième position derrière le Mouvement 5 Étoiles (M5S). Ces deux groupes ont formé une coalition inédite afin de gouverner l’Italie. Après de houleuses négociations, c’est Guiseppe Conte qui a finalement été choisi pour devenir le nouveau premier ministre.

Comment un parti, anciennement nommé La Ligue du Nord, d’inspiration xénophobe, souverainiste et donc, anti-immigration a-t-il pu se placer ces dernières années au premier plan de l’échiquier politique italien ? La réponse tient dorénavant en un seul homme : Matteo Salvini, qui incarne le nouveau visage de l’extrême droite en Italie et en Europe.



M. Salvini naît au début des années 1970 dans la ville de Milan, au nord de l’Italie. Sa jeunesse ne prédit pas un futur politique. Tout comme la coalition qu’il a créée avec Luigi di Maio, leader du M5S, le parcours scolaire de Salvini est plutôt atypique pour un politicien. Ce dernier passe par un collège catholique, qui lui enseigne les valeurs de la religion et de la famille. A l’instar de D. Trump pour les États-Unis, M. Salvini est un adepte du Italy First. C’est pourquoi, dès ses 17 printemps, il adhère à la Ligue du Nord. Il intègre ensuite l’Université de Milan afin d’étudier les sciences politiques et l’histoire. Il en sortira sans diplôme.


Déjà proche de la vie politique, mais de l’autre côté de la rive, Matteo Salvini débute en tant que journaliste pour La Padania, un organe médiatique proche de la Ligue du Nord.


Il quittera son poste de journaliste pour s’adonner pleinement au jeu politique en devenant conseiller municipal à Milan, sa ville natale puis eurodéputé entre 2004 et 2006 puis de nouveau à partir de 2009. En 2013, il est nommé secrétaire fédéral de la Ligue du Nord. Matteo Salvini lance alors une campagne de réforme au sein du parti. Il préfère s’opposer à l’Union Européenne plutôt qu’aux envies de sécession entre le Nord et le Sud de l’Italie. Ce dernier est sensible à ce qu’il va se passer dans les prochaines années en Europe et perçoit l’arrivée du populisme dans les plus hautes sphères politiques.

M. Salvini est aujourd’hui dans la même lignée qu’un S. Kurz en Autriche ou qu'un V. Orbán en Hongrie. Il impose une dynamique politique beaucoup plus centrée sur l’identité nationale, l’islamophobie, l’homophobie et caetera… Cependant, de la même façon qu’E. Macron, Salvini a su jouer beaucoup sur son image dans les médias afin de propulser son parti.


Courrier International rapporte d’ailleurs que, selon Linkiesta, un journal milanais, Salvini serait à ce jour devenu le véritable meneur de l’Italie, en étendant ses prérogatives non pas uniquement à l’Intérieur mais aussi à la Justice, à l’Économie ou aux Affaires Étrangères.


Par ailleurs, alors qu’il se rapproche de l’Autriche ou de la Russie, Salvini s’est déjà brouillé avec des pays puissants à l'échelle européenne tels que la France ou l’Allemagne… L’arrivée de Salvini ne fait qu’accentuer le fait que l’UE avance d’un pas et, simultanément recule de deux.

Le Corriere della Sera s'interroge sur une possible révolution menée par Salvini en Italie et le compare au Che Guevara

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